Théroigne de Méricourt

Le 3 août 1762 naît à Marcourt, Anne Joseph, fille de Pierre Terwagne, franchisé plus tard en Theroigne, de Xhoris et d'Elisabeth Lahaye, de Marcourt.  C'est un censier aisé à qui sa femme a apporté une belle dot.  Ils habitent une maison cossue, en bois de chêne, couverte de grosses ardoises située en face de l'église (à l'emplacement actuel du Royal Syndicat d'Initiative).  Vendue plusieurs fois, elle a été démolie en 1873, à la demande du curé qui, espérait par ce moyen  supprimer le souvenir de Theroigne.

En 1764 naît Pierre Joseph et en 1767, Joseph.  La maman  meurt des suites de couches.  Les années heureuses d'Anne sont finies et elle a cinq ans.  Elle est hébergée chez différentes tantes et confiée à un couvent à l'âge de 11 ans. En 1773, son père se remarie et lorsque Anne a 12 ans , elle revient à Marcourt.  Sa belle-mère fait preuve de méchanceté à l'égard des enfants du premier lit.  A 13 ans, elle fuit avec son jeune frère Joseph chez des parents à Xhoris.  Elle deviendra vachère, sera au service d'une famille de la haute bourgeoisie, dame de compagnie.

Anne a une vive intelligence, joint un esprit d'indépendance et de décision peu commun car, dès l'enfance, elle a fait face à l'adversité avec comme seule directive, son jugement. Sa vie sera une succession de déceptions dans tous les domaines.  En amour, elle connaîtra de multiples liaisons. Elle aura une fille mais celle-ci meurt en 1788.

Le 11 mai 1789, elle part pour Paris où sa vie politique va commencer. Elle franchise son nom et devient Theroigne de Méricourt. En 1790, elle doit fuir et revient à Marcourt.  Après un mois, elle va s'installer à Liège mais sera déclarée indésirable sur le territoire de l'Empire. Elle sera arrêtée et très malade, elle crache le sang. Son état de santé s'améliore et reçue par l'Empereur, elle plaide  sa cause  et sa liberté lui sera rendue.  Le 15 septembre 1791, elle rentre à Paris, sa popularité est à son apogée mais va bientôt décliner.  Elle commence à  perdre la raison.  Le 27 juin 1794, nouvelle arrestation, son frère parvient à plaider son affaiblissement cérébral et obtient sa libération.  

Le 8 juin 1817, Theroigne meurt d'une péripneumonie à l'âge de 55 ans